Comment l’UE va-t-elle répondre aux taxes à l’importation du gouvernement Trump ?

Le gouvernement Trump a donc opté pour l’arrêt de la franchise temporaire accordé à l’Union Européenne. Il met en place des impôts douaniers de 25% sur l’acier et de 10% sur l’aluminium. Willbur Ross s’est exprimé en conférence de presse pendant son séjour à Paris pour affirmer que les Etats-Unis ne voulaient pas donner à l’Union un armistice perpétuel et absolu sur les taxes.  Le ministre de Donald Trump a confirmé que les discussions avancent avec la Commission mais qu’elles n’étaient pas parvenues à un point où il aurait été justifié  soit de continuer la franchise provisoire, soit d’octroyer une exemption permanente.

La réaction de l’Union Européenne face à Trump

La commissaire européenne, Cécilia Malmström, a estimé que le gouvernement Trump est en train de jouer à un jeu dangereux. Le risque de rétorsion et de contre-rétorsion, a débuté. Il va mettre à mal l’équilibre entre l’offre et la demande au niveau international. L’Europe va porter plainte devant l’OMC parce qu’elle estime que le Président Donald Trump, ne respecte pas le système multilatéral pour un commerce mondial fondé sur des principes. Et ensuite, l’Europe veut imposer des taxes douanières auxiliaires à certains produits ayant comme origine les Etats-Unis.

Une contre-offensive frontale des deux côtés

Chacun aiguise ses armes. Le fautif subira le même préjudice que ce qu’il a occasionné à sa victime. Cette formule exprime le besoin de se venger et est désormais au cœur des relations commerciales internationales. La Commission Européenne avait préparé, depuis fin Avril, une liste de produits emblématiques comme le tabac, le bourbon, les jeans ou les motos, qu’elle pourrait lourdement imposer. Le 26 juin 2018, le Président Trump somme une nouvelle fois de relever les franchises sur les importations de voitures d’origine d’Europe jusqu’à 20%. L’argument de la sécurité nationale américaine avait alors été utilisé par le gouvernement Trump. L’Union Européenne na pas tardé à réagir par l’intermédiaire de Jyrky Katainen, un des vice-présidents de la Commission Européenne, estimant qu’il faut en terminer avec cette escalade. L’augmentation des impôts à l’import-export des deux côtés de l’atlantique serait un coup fatal pour les concessionnaires.